Histoire-Patrimoine

Présentation générale 

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Au nord du canton de Mauvezin ( 9km), Solomiac se trouve à 50 km de Condom, le chef-lieu d’arrondissement. Comme Homps, Solomiac relevait autrefois du Fezensaguet et du diocèse de Lombez. Dans l’Ancien Régime, Solomiac faisait partie de l’Election de Rivière-Verdun créée vers le milieu du XVIIe siècle avec des bizarreries de découpages. Le patron de la paroisse est saint Laurent. Solomiac fait partie de la communauté de communes Bastides de Lomagne. Cette bastide fut fondée suite à un paréage conclu en 1322 par le sénéchal fondateur Bernardus de Solemniaco qui s’était réservé le droit de donner son nom à la bastide. La fête locale a lieu le jour de l’Ascension.

N°INSEE : 32436. Code postal : 32120. Population : 483 habitants (2011). Superficie : 1380 ha. Altitude : de 125 à 190m. Nom des habitants : Solmiacais(-es)

Description géographique et historique 

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Solomiac se situe dans la vallée de la Gimone. La commune confronte au nord à Avensac limité par le tracé de l’ancienne voie romaine « La Caussada », à l’est à Maubec dans le Tarn-et-Garonne et à Sarrrant, au sud de Labrihe, à l’ouest à Homps et Estramiac limité par le chemin de crête des Beurriers dit de Lavit, au sud-ouest à Monfort. Le sol est en général argilo-calcaire ; il est constitué d’alluvions modernes dans la vallée de la Gimone. En remontant à l’ouest, rive gauche, on trouve une formation de pentes issues de la molasse, puis la formation résiduelle des plateaux. Sur les flancs des vallons de quelques ruisseaux (zone de Jourdain, de Cazeneuve et rive droite de l’Arrats) on trouve des marnes et molasses de l’aquitanien et du burdigalien inférieur ( calcaire de Mauvezin).

De l’époque préhistorique, il est signalé une hache polie. Pour le gallo-romain : un pont romain, des vestiges à «Lou Gleyso », une voie romaine dite « La Peyrade » qui relie Toulouse à Bordeaux par Lectoure. Parure de ceinture mérovingienne : plaque, boucle et ardillon.

Le territoire de la commune actuelle de Solomiac, appartenait à l’abbaye de Gimont fondée en 1142. Au début du XIIe siècle, la vallée n’était pas encore défrichée. Vers le plateau, à proximité de la route de crête de Mauvezin à Lavit, se trouvaient 3 paroisses avec chacune son église : Mauvielle dédiée à saint Pierre-ès-Liens, Sainte-Marguerite dédiée à sainte Margueite et Rajast dédiée à saint Avit. En 1143, à « En Bajau » (ce lieu dit existe toujours), près d’une source, l’abbaye de Planselve (Gimont) établit la grange de Franqueville. Puis, Les cisterciens décidèrent de fonder une bastide en même temps que celle de Gimont ; elle devait aussi porter le nom de Francheville. Vers 1280, il y a eu semble-t-il un commencement d’exécution par les moines seuls vers le plateau, non loin du lieu appelé Chastel. Il y eut des contestations concernant les possessions conservées par l’abbaye, entre le représentant du roi et l’abbé du monastère de Gimont, Bernard de Gère. Un compromis fut établi dans lequel les 500 arpents mis en paréage devenaient la propriété indivisée du roi et des religieux. L’acte de paréage fut conclu le 4 mars 1322. Les limites de l’époque sont celles de la commune actuelle. Le sénéchal représentant le roi de France, Bernardus de Solemniaco, imposa par une réserve dans le paréage que la nouvelle bastide porte son nom, Solemniac, et lui donna une charte de coutumes le 27 juillet 1327. La nouvelle bastide fut construite dans la vallée, au-dessous de la première, et prit donc le nom de Solomiac, abandonnant le premier nom de Francheville.

Des trois paroisses se trouvant sur la juridiction de la nouvelle bastide, deux disparurent et furent réunies pour n’en former qu’une seule (dont la ville fut le centre). Elle fut mise sous le patronage de Notre-Dame de la Nativité qui est toujours la fête patronale de Solomiac. La paroisse de Mauvielle continua à exister jusqu’en 1789. La Grange de Francheville, avec sa métairie, ses terres de labour, ses prés, ses vignes, ses jardins, ses bois et autres dépendances d’une contenance totale de 150 arpents, devait rester entre les mains de l'abbé et du couvent, sans préjudice toutefois des 500 arpents mis en paréage. Dans cette condition le roi n’avait rien à y prétendre. L’espace compris dans les 500 arpents, (286 ha 80 a) formait un parallélogramme d’environ 2000m nord-sud, et 1000m en largeur. Trente arpents (17 ha 20 a), étaient affectés à l’emplacement de la nouvelle bastide (dont 3 ha 61 a pour les constructions), le reste devait être occupé par les jardins. Cet espace rectangulaire d’environ 450m de longueur Nord-Sud, et 400m de largeur, devait être entouré de larges fossés pleins d’eau rendant difficile l’accès de la ville. Ensuite, on trouvait les jardins, le chemin de ronde et les murailles. A l’intérieur : des habitations disposées en carré, une place centrale avec une halle couverte. La place était entourée de galeries (embans, cornières, arceaux ou arcades). L’église était au sud de la bastide. On ne pouvait pénétrer à l’intérieur de la ville que par quatre portes qui s’ouvraient vers Maubec, Mauvezin, Monfort et Beaumont-de-Lomagne.

Solomiac eut à souffrir de la guerre de Cent Ans, mais aussi des guerres de Religion et des troubles de la Fronde. Le 3 septembre 1589, la bastide fut prise par les protestants commandés  par le capitaine Sus. Une trahison ne serait pas étrangère à ce coup de main. La ville fut brûlée et l’église démolie. L’occupation dura assez longtemps et Solomiac servit de repaire pour agir dans les campagnes voisines. Henri de Navarre parcourut la Lomagne plusieurs fois pendant les guerres de Religion, et passa à Solomiac le 07 avril 1579 pour se rendre à Mauvezin. Sous la Fronde, en 1648, on vit reparaître les gens de guerre. Il est prévu que des compagnies doivent occuper Solomiac. Pour éviter cela, l’assemblée communale décide de faire appel à Mademoiselle d’Homps, afin d’être exempts du logement des gens de guerre. A la suite des guerres religieuses éclata l’antagonisme entre l’abbaye et la communauté.

Pendant le XVIIe et le XVIIIe siècle, les divisions concernant les communaux, la politique, la religion ne cessèrent de régner dans la communauté constamment partagée en deux partis. Cela était entretenu par des influences venues du dehors et surtout par de fréquentes relations avec Toulouse. Elles amenèrent des agitations jansénistes qui se firent sentir jusqu’à Solomiac. L’abbé Sentou, qui était vicaire de la cathédrale Saint-Etienne de Toulouse, avait   adhéré au jansénisme. Il perdit sa place mais fut nommé curé de Solomiac en septembre 1754 grâce à l’appui de la famille Quinsac originaire de Solomiac. Pendant vingt ans, l’abbé Sentou s’évertua à répandre la doctrine janséniste dans sa paroisse.

La période révolutionnaire à Solomiac fut marquée par la personnalité du curé Teyssiné, prêtre franc-maçon, ardent propagandiste de la mystique révolutionnaire. Il a succédé à l’abbé Sentou dont il a été le disciple. Il naquit à Mauvezin le 29 décembre 1740, dans une famille bourgeoise.

Lors de la création des départements, il avait été question d’incorporer Solomiac à la Haute-Garonne à la grande satisfaction de la municipalité exprimée dans une délibération du 11 décembre 1789 ; mais il n’a pas été donné suite à cette délibération et Solomiac resta dans le département du Gers et ne fut pas chef-lieu de canton comme cela avait été évoqué.

Population

XVIIIe 1803 1846 1896 1911 1946 1999 2011
600+265 757 856 703 630 546 375 483

Durant le haut Moyen Age, la population se trouvait sur le plateau entre la Gimone et l’Arrats. Elle descendit dans la vallée à la fondation de la bastide. En 1836, il y avait dans la commune : 205 maisons dont 75 au village et 9 bourgeoises. La population était de 776 hab. A partir de la fin du XIXe siècle, la population n’a cessé de diminuer. Il semble qu’une reprise se fasse sentir de nos jours, avec de nouvelles constructions isolées mais aussi en lotissements.

Des personnes ont marqué la vie communale : Pierre Touery, épicier et maire sous la Révolution, puis son fils Pierre-Fleurus Touery, pharmacien chimiste qui découvrit les propriétés du charbon comme contre-poison. Ce dernier se prit lui-même pour cobaye pour réaliser une expérience qui fut heureusement concluante. Une plaque figure sur sa maison natale. Sa petite fille, Marie Seycheron (1877-1971) a réalisé des peintures champêtres et le portait de son grand-père ; elles sont exposés à la mairie. Le poète Louis Cazeneuve (1866-1947). Emile Chaubon, poète en « patois » de Lomagne (1878-1943). L’abbé Raymond Dubord, né le 11 février 1814 au hameau d’engaloubet, a écrit entre autre l’histoire de Solomiac. Une plaque commémorative a été posée le 10 octobre 1999 sur un des piliers de la halle pour l’année du centième anniversaire de sa mort. Léopold Ferradou (1879-1973), directeur d’école honoraire, a aussi écrit une histoire de Solomiac.

Activités économiques et culturelles

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Il existait, au moment de la fondation de la bastide, une ancienne voie romaine (Toulouse-Lectoure, la Peyrade), et une route de crête Mauvezin-Lavit, chemin des « Beurriers » reliant la Bigorre au Quercy. Cette route de crête aurait été une voie secondaire des chemins de Saint-Jacques de Compostelle. La route Montauban-Auch par Beaumont-de-Lomagne et Mauvezin a été construite postérieurement. Pour faciliter les échanges commerciaux, un autre moyen de transport avait été prévu, un chemin de fer suivant la vallée de la Gimone (ligne Castelsarrasin-Gimont par Beaumont et Mauvezin), mais les rails n'ont jamais été posés.

Les foires et marchés de Solomiac étaient importants et avaient été réglementés dans les coutumes de 1327. Le marché était prévu dans la ville le mardi de chaque semaine et deux foires fixées l'une à la fête de la Sainte-Vierge, l'autre à la fête de Saint-Amans (6 février).

Aux foirails étaient les vaches, chevaux, juments, mules, ânesses. Dans une autre place on trouvait les truies, les moutons, les brebis, les chèvres. Les transactions étaient souvent basées sur le « troc ». Sous la halle et les arceaux, on trouvait différentes marchandises : laine, cuirs peaux, oules ou marmites en terre cuite fabriquées à Cox, pains de lin pour des habits, gobelets de verre, écuelles de bois, grésales ou terrines. Les artisans et commerçants de la ville déballaient les marchandises devant leur établissement et étaient exempts de taxe : deux tisserands au XIXe siècle, éperonnier (fabricant d’éperons, de mors et étriers), etc. Suivant l’évolution économique, les marchés et les foires ont subi des transformations. La foire par rapport au marché était la grande réunion commerciale et le lieu de rendez-vous de la jeunesse. Il y avait de nombreuses attractions et, jusqu’à la fin du XIXe siècle, on y trouvait des barraques de forains (lutteurs, diseuses de bonne aventure, ménageries…) et aussi des charlatans, arracheurs de dents, etc.

Solomiac a été longtemps un centre attractif pour le commerce du bétail. Les municipalités ont toujours pris à cœur de faire prospérer les foires. Le 15 mai 1823, la commune est autorisée à tenir un marché ( ou refoire) le quatrième mardi. Les marchés du deuxième mardi étaient bien pourvus en grains, en gros bestiaux, en volailles et différents objets. Le marché à la volaille se tenait sous les arceaux ouest, le marché aux moutons très important, le marché aux porcs sur la place côté nord, et des marchands de toutes sortes sous la halle.

Au milieu du XIXe siècle, les usines consistent en deux briqueteries (Touery et Laffont en 1848), trois moulins à vent, un moulin à eau, 38 patentables, trois ateliers de tisserands utilisant le lin du pays, deux fabricants d’huile de noix, un atelier de sellerie, divers commerçants et artisans.

En 1920, on trouve plusieurs activités commerciales et artisanales (dont certaines cumulées) : armurier, deux agents d’assurances, deux auberges un restaurant, marchand de chiffons, coiffeur, trois marchands crépins, deux marchands de draps, éclairage électrique, une station de charge électrique, trois épiciers, deux négociants farine et grains, un forgeron, deux marchands fruits et légumes, deux marchands de journaux, deux laitiers, deux maçons, maréchal ferrant, mécanicien, deux menuisiers, mercier, modes, sabotier, tabac, transports, un vétérinaire, voitures publiques, pensionnat de jeunes filles, syndicat agricole. Il y avait aussi un curé, un bureau de poste, une sage-femme, un instituteur, une institutrice, une école privée de filles. Il y a eu également des notaires à Solomiac du XVIe au XVIIIe siècle.

L’agriculture est aussi importante à Solomiac et pour une contenance de 1379 ha nous avions en 1836 : 827 ha de terres labourables, 152 ha de prés, 201 ha de vignes et 95 ha de bois. Le marché aux bestiaux de Solomiac, est un des rares du département. Un grand concours-foire a lieu le quatrième mardi de février. Tous les efforts sont faits pour maintenir ce marché, le seul de l’année. Recensement agricole 2000 : surface agricole utilisée 806 ha en 2000, surface communale utilisée 1 062 ha en 2000, 29 exploitations en 1979 et 12 en 2000, surface moyenne par exploitation 31 ha en 1979 et 67 ha en 2000.

Au début du XIXe siècle, l’école se faisait à l’ancienne maison commune où se trouvait aussi le logement de l’instituteur. En 1833, un projet de construction d’une école-mairie sous la place couverte a été rejeté. En 1836, 45 enfants fréquentent l'école communale. En 1873, il est décidé de construire une maison d’école et mairie avec logement de l’instituteur ; c’est le bâtiment de l’école actuel, mais la mairie est restée près de la poste. Gilbert Brégail, érudit de ce département, se trouvait en poste à Solomiac dans les dernières années du XIXe siècle. Il y a trois classes dont une maternelle : 52 élèves, 3 enseignants, une aide maternelle, une cantinière et un regroupement pédagogique avec Sarrant.

Le commerce et l’artisanat ont bien régressé à Solomiac. Il y a une station-service (avec mécanique, alimentation et journaux), une boulangerie, un marchand de légumes, un restaurant, une pizzeria, un café, un magasin électro-ménager, un magasin radio TV vidéo, une coiffeuse, un charpentier, une entreprise de transport, un dépôt coopérative Qualisol, un GAEC, agence postale, un médecin généraliste. Un poste EDF 63000-20 000 volts a été installé sur la commune.

Il y a des associations : foyer rural, comité des fêtes, troisième âge, football, tennis, pétanque, chasse, pêche, parents d’élèves, association d’études agricoles, etc.

La municipalité a la volonté de dynamiser la commune pour sauvegarder cette bastide. Il y a eu des différentes réalisations : salle des fêtes, salle polyvalente pour les marchés et diverses manifestations, équipements sportifs. Une importante base de loisirs, au bord de la Gimone, a été ouverte en 1992 et voit une participation augmenter chaque été : 25000 entrées le premier été (52000 en 1997). Des lotissements communaux devraient amener de nouveaux habitants. Il y a en projet la restauration de la halle (inscrite), l’aménagement en logements de l’ancienne maison Léopold Ferradou qui a été léguée à la commune, etc.

 

Patrimoine

 église de solomiac en 1900
                 église de solomiac en 1900

On retrouve encore les grandes lignes de cette bastide rectangulaire, rues à angle droit, maisons à colmbages au-dessus des arcades. 

L’église actuelle est au même emplacement depuis la fondation de la bastide en 1323. Elle a été brûlée et détruite en 1589 par les protestants. En 1594, on procède à des vérifications et à des devis pour la reconstruction évaluée à « trois mille trente neuf écus et vingt souls ». Les travaux commencés, plusieurs fois interrompus, reprirent en 1673. Ils n’étaient pas encore terminés en 1721 après de longs procès et plusieurs modifications. Le cimetière était près de l’église. Au XVIIe siècle, on fut obligé de trouver un autre lieu pour les inhumations ; le cimetière dut être transporté près du « Castel » à l’ouest de Solomiac. Au cours de XVIIIe siècle, le cimetière fut abandonné pour revenir près de l’église ; puis au début du XIXe siècle on inaugura le cimetière actuel.

Un clocher-tour octogonal à flèche s’élève sur le côté nord au-dessus du chœur alors que dans la majorité des églises, il est au-dessus de l’entrée. Le portail est surmonté d’un tympan décoré d’une frise à motif géométrique que l’on retrouve sur les contreforts. L’intérieur de l’église est de plan rectangulaire avec un chœur polygonal à sept pans. La nef, large et haute, à trois travées barlongues voûtées d’ogives, est flanquée de chapelles voûtées d’arêtes. Elle est éclairée de fenêtres gothiques à vitraux. Son chevet est à trois pans coupés. Sur les chapiteaux des sculptures en staff représentant l’Enfance du Christ et la Passion. L’église est ornée de tableaux : saint Dominique, sainte Germaine et dans la sacristie, un tableau de la Vierge au serpent. L’église abrite le buste reliquaire de sainte Marguerite, patronne de l’ancienne paroisse.

L'église de Mauvielle, l'ancienne paroisse, se trouvait sur le plateau, à l'ouest du hameau des Ferradous avant l'arrivée des moines. Après le défrichement de la vallée, la population descendit du haut plateau, et l'église se trouva isolée. En 1678, par une ordonnance de l'évêque de Lombez, Cosme Roger, il fut décidé que cette église devait être démolie et remplacée par une autre bâtie au hameau « d'enbalent », à peu près au centre de la paroisse. La bénédiction et la pose de la première pierre, eurent lieu le 29 janvier 1680. Suivant un arrêté du 5 octobre 1794, il fut décidé la démolition de l'église de Mauvielle, et les matériaux vendus aux enchères au profit de la commune. Il ne reste aucune trace de cette église.

Au centre de la place, la halle existe depuis la fondation. Supportée par seize piliers en pierre de taille, elle aurait dû être plus étendue, car on a retrouvé les fondations d'une autre série de piliers; il y aurait eu alors trente six piliers. A l'étage on voit encore l'ancienne maison commune.

Les pigeonniers, avaient été un droit attribué par la charte de coutumes à tous les habitants de la juridiction, il en existe plusieurs de différents types à Solomiac dont celui de Camusat (classé) à plan circulaire. On les appelait aussi « hune ». Ce lieu dit se trouve à l'endroit où les moines avaient construit le colombier de l'abbaye.

Le château de Jourdain (privée) aurait été un pavillon de chasse des seigneurs de l’Isle-Jourdain. Au XVIIe siècle, il appartenait à la famille des Ducos de Lahitte ; puis, au début du XIXe siècle, à la famille de Lamaestre de Homps. En juillet 1998, la famille De Batz, dont le plus célèbre a été d’Artagnan, avait choisi ce site pour se réunir et célébrer ensemble un millénaire d’histoire de cette famille gasconne.

Divers. Au nord-ouest de l’église, fontaine communale avec fronton triangulaire et corniche sculptée. Niche en pierre de taille en forme de cul-de-four. Lavoir communal près de la Gimone ; il est alimenté par la rivière et a été restauré en 1990. Sur le plateau, en bordure du chemin de Lavit, bosquet répertorié qui protège les traces du cimetière de l’ancienne paroisse de Sainte-Marguerite.

Yves CARRERE

 

LA HALLE DE SOLOMIAC

 la halle et larcade      la halle

 

Cœur de la Bastide, elle date de la fondation de la ville (1322).

Elle forme un carré de 100 mètres de côté environ. Elle est soutenue par de forts piliers en pierre de forme octogonale, avec un large soubassement.

Au centre de la halle, à l’étage, le local où était aménagé l’Hôtel de Ville, lieu de réunion des Consuls et administrateurs de la ville. On y accédait par un escalier supprimé aujourd’hui.

Au sol se trouvaient des mesures en pierre pour évaluer les grains les jours de marché.

Des cornières (ou embans) entourent la place. Il en reste sur les trois côtés, ceux du levant supprimés lors de la construction de la route Auch-Montauban.

Creusés sous le sol des cornières, à l’abri des eaux de pluie, des « cros » ou « crossis » gardaient en lieu sûr récoltes et richesses pendant les périodes difficiles des guerres (guerre de cent ans) où soldats et pillards sillonnaient le pays.

 

 

 

lavoir   la fontaine

Solomiac est une bastide fondée en 1332. De ses origines, le village a conservé quelques maisons à colombage, une place principale entourée d'’arcades avec au milieu une halle du 14ème siècle, qui possède encore à l'’étage les vestiges de l'’ancienne salle des Consuls.
Le village était autrefois un important centre bimensuel de marchés aux bestiaux dont l'’origine remonterait à la fondation de la bastide. Ces marchés ont continué au cours des dernières décennies mais victimes des nouvelles formes d'’élevage, ont disparu totalement dans les années 80. Mais un rendez vous reste encore incontournable pour les éleveurs et les négociants de la région: le traditionnel concours foire annuel du veau sous la mère. La majorité des agriculteurs pratique aujourd’hui la polyculture, avec production de céréales et oléagineux, d’où une grande diversité de paysages.
Depuis plusieurs années, grâce à une action de sensibilisation menée par des organismes divers, le village assiste à un engouement pour la réhabilitation du patrimoine rural longtemps délaissé : moulins, lavoirs, pigeonniers. En outre, la municipalité avec l'’aide de bénévoles a entrepris la réhabilitation du site du déversoir, lieu où se trouve actuellement la base de loisirs. L'’ensemble comporte plusieurs bassins de baignade de différentes profondeurs assemblés de façon originale en forme de trèfle. La base est dotée d’un mini golf, un terrain de pétanque et de volley ainsi que différents toboggans aquatiques et autres jeux d'’eau. La base de loisirs ouverte au public en saison estivale depuis 1990 reçoit environ 50 000 personnes par an.

 

 

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